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Le Challenge Vélo : 1000 km, le Mental et la Sagesse du Moment Présent

Cycliste seul en pleine ascension d'un col de montagne (Joux Plane) au lever du soleil. Représentation du dépassement mental et de l'ancrage dans le moment présent pour affronter les challenges du sport et de la vie.

Lancement du Défi : Reconstruire sa Condition Physique

En avril 2023, j’ai décidé de me fixer un challenge personnel : faire 1000 km à vélo en un peu plus de cinq semaines. L’objectif était clair : me mettre dans la meilleure condition physique possible pour un gros chantier qui pointait son nez (voir mon article : Mon Pire Chantier). Ayant programmé un travail qui s’annonçait très physique, j’avais un peu de temps devant moi et l’envie de monter en puissance.

Je n’avais pas fait de vélo de course depuis presque deux ans, et la première sortie a été difficile. Après 40 km, j’étais littéralement rincé. Un ami, un baroudeur qui faisait beaucoup de vélo, m’avait conseillé de privilégier les sorties longues plutôt que les courtes distances pour tenir ce challenge. Durant mon adolescence, j’avais dépassé une ou deux fois les 100 km, mais vingt ans plus tard, les sorties étaient rares, et ma condition physique n’était vraiment plus la même.

L’Anéantissement du Plafond Psychologique des 100 km

Quelque chose de magique s’est produit au bout de la quatrième ou cinquième sortie. J’avais déjà parcouru 40 km et je me suis arrêté pour m’hydrater et manger une banane avec quelques gâteaux. J’étais tranquillement en train de me ravitaillé le long d’une départementale des Yvelines. J’ai voulu vérifier mon temps de sortie (mon nouveau compteur offrait plusieurs paramètres : durée, dénivelé, etc.), je savais combien de km j’avais fait mais pas depuis combien de temps j’avais commencé ma sortie.

J’ai cliqué sur le mauvais bouton. J’avais acheté ce compteur exprès pour ce challenge (d’habitude, je roulais sans pour pleinement ressentir mon corps et ne pas être obsédé par les métriques). Mon compteur s’est remis à zéro. Sur le coup, pas de panique ! Je savais que j’avais déjà fait 40 km, il me suffirait d’additionner la suite sur mon fichier Excel pour atteindre les mille bornes.

Le Second Souffle du Mental

Ce jour-là, j’étais dans une grande forme. Je décide de ne pas rentrer directement à la maison et de prolonger ma sortie. Les jambes sont là. Bizarrement, à chaque fois que je regarde mon compteur, il indique seulement 10, 15 ou 20 km. Savoir que j’avais déjà fait 40 km, mais voir s’afficher ces courtes distances m’a donné un second souffle profond. J’arrive finalement à 50 km sur mon compteur très facilement.

Dans tous les sports, il existe des plafonds psychologiques : le nombre de buts, les temps à franchir en athlétisme, et bien sûr à vélo, le fameux 100 km est un puissant palier mental. Grâce à ce « trick » imprévu, après seulement quatre ou cinq sorties de reprise, je franchis ce palier. J’étais littéralement explosé et j’ai mis au moins quatre jours entiers à m’en remettre.

Quand j’ai partagé la nouvelle à mon ami cycliste, j’ai senti qu’il ne me croyait pas. Nous avions fait la première sortie ensemble (il partait pour 200 km, notre niveau était très différent), et je l’avais lâché au bout de 25 km, déjà très fatigué. Il n’était pas étonnant qu’il doute. Ce n’est que lorsque je lui ai raconté le tour du compteur remis à zéro et le second souffle que cela m’a procuré, qu’il m’a cru. Nous avons alors discuté du pouvoir exceptionnel du mental, qui en réalité, fait toute la différence. Sans ce « bug » de compteur, je n’aurais jamais franchi la barre des 100 km aussi rapidement.

Le Nouveau Cap : Monter un Col Alpin pour mes 40 Ans

Mon challenge avançait bien. Au trois quarts du défi, mon ami m’apprend qu’il sera tout l’été à la montagne pour un nouveau travail à Samoëns. Et il me lance : « Si tu veux passer pour monter des cols ! »

Une idée me prend : j’ai plus de 700 km dans les jambes en très peu de temps, et j’aurai 40 ans le 31 juillet prochain. Me donner un vrai challenge sportif pour mes 40 ans est un excellent moyen de passer ce cap. Même si, pour être honnête, je n’arrive toujours pas à me donner un âge : depuis que je suis entré dans l’éveil, le processus s’est inversé. J’ai appris à désapprendre pour être plus moi-même, donc plus j’avance en âge, plus j’ai l’impression de redevenir un enfant, mais avec la sagesse en prime.

L’Éveil et la Sagesse de l’Enfance

Je n’oublierai jamais le regard du moine qui m’a accompagné lors de ma première retraite Vipassana. Il avait un visage de bambin, bien qu’il ait sûrement plus de 40 ou 50 ans. Chaque fois que je lui parlais de la souffrance, il riait. Non pas pour se moquer, mais parce qu’il avait compris l’essence de qui nous sommes. Lorsque l’on est ancré dans cette compréhension, plus grand-chose n’a d’importance. On ne prend certainement plus la souffrance au sérieux. On ne l’ignore pas, mais on ne la valide pas non plus. J’ai encore tellement de gratitude d’avoir pu vivre cette retraite de 45 jours dans ce centre de méditation (voir l’article sur ma retraite).

Bref je m’égare un peu….

Je dis à mon ami : « Je viens te voir et on monte un col Hors Catégorie (HC) ensemble ! ». Le Col du Joux Plane, pas très long (12 km) mais très raide, est devenu mon objectif. Je n’avais plus que cela en tête. Sans rentrer dans les détails, j’ai monté plusieurs fois tous les cols des Yvelines et mis en place un programme pour être prêt pour la haute montagne. Le challenge initial s’est terminé avec plus de 1200 km dans les jambes, et toutes mes dernières sorties incluaient au moins 600 mètres de dénivelé positif pour me préparer.

L’Instinct contre la Préparation : La Rencontre du Soir

Nous voilà la veille de la montée du Joux Plane. Je suis parti en mode « roots » avec ma camionnette et mon équipement de camping, spécialement pour cet exploit sportif. En face de ma tente, un couple de baroudeurs en camping-car m’avait repéré. En fin d’après-midi, le mari vient me voir. J’étais en train de me relaxer sur mon transat, me préparant mentalement pour le lendemain. Il me demande : « Tu veux venir prendre l’apéro ce soir avec nous ? »

J’hésite. J’en avais vraiment envie – un bon moment convivial – mais mon exploit sportif m’attendait. Je refuse gentiment, expliquant que je me prépare à une grosse sortie de vélo, et lui dit à une prochaine fois avec plaisir. Il repart un peu déçu. Mais je sens une frustration monter en moi. Quelque chose me pousse à aller passer la soirée avec eux. En général, j’écoute mon instinct ; à peine trois minutes plus tard, je me lève et me dirige vers eux.

Le Vrai Ancrage n’est pas Toujours dans la Discipline

Je leur dis avec un grand sourire : « Bon, finalement, un petit verre de rosé ne peut pas me faire de mal ! ». L’ambiance était chaleureuse, mais nous ne connections pas vraiment. Je parlais de La Goutte Verte, de mon challenge vélo, et des formations vidéo Studiocreator que je mets en place (ancien Creaflux). Sentant la distance, j’ai « switché de vitesse » : je leur ai raconté mon voyage de 70 jours au Népal pour une retraite de méditation Vipassana (voir mes articles Népal).

Et là, la connexion fut immédiate ! Surtout avec sa compagne qui m’a confié son histoire et ses challenges. Je suis entré profondément dans ma compréhension de la méditation et du moment présent que j’ai découvert bien après. Ce fut une super soirée faite d’authenticité. Les masques sont tombés, et nous nous sommes retrouvés à discuter sans filtre de nos vécus. J’adore ces moments-là. Ce sont les rencontres que je préfère.

Finalement, nous avons bu la bouteille de rosé à trois, et je n’ai pratiquement pas mangé. Je suis allé me coucher en repensant à ce moment agréable, et pas au challenge qui m’attendait le lendemain.

Et je pense que, paradoxalement, c’était la meilleure chose à faire. J’ai monté le col en 1 heure et 13 minutes (ce qui est sincèrement un super temps) et j’ai prolongé le parcours pour monter deux autres cols de première et de deuxième catégorie.

Ça reste un super souvenir, et j’en ai même fait une vidéo que j’ai publiée sur ma page Facebook Mumbai 31 :

Pour me rejoindre sur ma page facebook Mumbai 31 ou je parle de moment présent, de méditation et de spiritualité, c’est par ici : Facebook Mumbai 31:


Partagez Votre Propre Défi

Et vous, quel est votre exploit ? Le mental a le pouvoir de repousser nos plafonds psychologiques. Que ce soit sur un vélo ou dans un projet personnel, vous aussi, vous vous êtes fixé et avez réussi un challenge qui semblait impossible !

Partagez votre histoire et vos exploits avec moi et la communauté dans les commentaires ci-dessous. Comment avez-vous utilisé la force du mental pour y arriver ? 😊 🚀 💬

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